Variant Omicron : La vaccination révèle une échappatoire immunitaire forte mais incomplète. Une étude signée du groupe de Mathieu Mahévas au sein de l’équipe de France Pirenne et publiée ce mois ci dans Immunity
Le variant Omicron du SARS-CoV-2 peut échapper à la neutralisation par les anticorps induits par le vaccin ainsi que par les anticorps issus de plasma convalescents. Les cellules B à mémoire (BMs) représentent un rempart de protection contre le SARS-CoV-2, car elles persistent après l’infection et la vaccination améliore leur affinité. La capacité des BMs, générées par les vaccins à ARNm, à reconnaitre le variant Omicron demeure inconnue à ce jour.
Le groupe de Matthieu Mahevas, associé à plusieurs équipes de l’institut-Necker, et de l’institut Pasteur , a évalué l’affinité et le pouvoir neutralisant contre le variant Omicron de plusieurs centaines d’anticorps IgG monoclonaux dérivés de BMs provenant d’individus vaccinés contre la COVID-19, qu’ils soient guéris ou naïfs.
Par rapport à d’autres variants, Omicron a échappé à la reconnaissance d’une plus grande proportion d’anticorps dérivés de BMs et seuls 30 % d’entre eux conservent une forte affinité avec le domaine RBD d’Omicron, la réduction du pouvoir de neutralisation était encore plus prononcée. Néanmoins, des clones neutralisants ont pu être trouvés chez tous les individus analysés.
Par conséquent, malgré le fort potentiel d’échappement immunitaire du variant Omicron, ces résultats suggèrent que le répertoire des cellules B à mémoire généré par la vaccination à ARNm offre toujours une protection contre les formes graves du COVID-19. Accès à l’article