Caractéristiques des malades atteints de COVID-19 hospitalisés en réanimation/soins intensifs : Comparaison des infections par variant delta et omicron. Une étude où plusieurs membres de l’IMRB ont participé et publiée dans Nature Communications du 12 octobre 2022.
L’infection par le variant Omicron du SARS-CoV-2 et ses sous-linéages est considérée comme moins grave que l’infection par les variants pré-existants, en particulier le variant Delta. A ce jour, peu de données sont disponibles sur les caractéristiques cliniques et virologiques moléculaires associées à la gravité de l’infection Omicron chez les patients hospitalisés en réanimation.
Les équipes de Médecine Intensive-Réanimation (service du Pr Armand MEKONTSO DESSAP) et de Virologie (service du Pr Jean-Michel PAWLOTSKY) soutenues par l’Unité de Recherche Clinique (Pr Etienne AUDUREAU) des Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, ont conduit une étude de cohorte prospective observationnelle multicentrique visant à décrire les caractéristiques cliniques et virologiques des patients pris en charge dans 22 services de réanimation en France pour une infection sévère à SARS-CoV-2 entre décembre 2021 et mai 2022.
Les résultats de l’étude SEVARVIR* (Investigateur principal : Pr Slim FOURATI ; Responsable scientifique : Pr Nicolas DE PROST), publiée dans Nature Communications, montrent que le phénotype clinique des patientinfectés par Omicron diffère de celui des patients infectés par Delta (43% des patients infectés par Omicron étaient immunodéprimés contre 13% des patients Delta). Le taux de mortalité des patients immunodéprimés infectés par le variant Omicron était significativement plus élevé que celui des patients immunocompétents. A l’admission en réanimation, le titre d’anticorps circulants anti-SARS-CoV-2 était significativement inférieur chez les patients immunodéprimés vaccinés en comparaison aux patients immunocompétents vaccinés. Aucune association entre des profils mutationnels virologiques spécifiques et la mortalité n’a été observée.
*Etude financée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation dans le cadre du consortium EMERGEN, coordonné par Santé publique France et l’ANRS/Maladies Infectieuses Émergentes, qui assure la surveillance de l’évolution génétique du virus SARS-CoV-2 à l’échelle nationale.
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